L'équité des sexes
par le personnel du ministère de l'Éducation de la
Saskatchewan
Mathématiques, Programme d'études pour l'intermédiaire,
ministère de l'Éducation de la Saskatchewan, 1996.
Le ministère de l'Éducation de la Saskatchewan s'est
engagé à fournir une bonne éducation à tous les
élèves de la maternelle à la 12e année. Il est
reconnu que des attentes fondées essentiellement sur le sexe de
l'élève limitent son plein épanouissement. Pour
réaliser l'équité des sexes, il faut réduire les
préjugés sexistes qui limitent la participation et les choix de
tous et toutes les élèves.
Certains préjugés et certaines pratiques ont disparu, mais
d'autres demeurent. L'école qui a visé l'égalité
des chances pour les garçons et les filles doit maintenant faire un
effort pour permettre l'égalité des avantages et des
résultats.
Il incombe à l'école de créer un milieu scolaire exempt de
tout préjugé sexiste en diminuant les attentes et les attitudes
attribuées à une personne en fonction de son sexe. On atteint ce
but en favorisant une meilleure compréhension de la question et en
utilisant des ressources et des méthodes d'enseignement non sexistes. Il
faut encourager les filles et les garçons à examiner toute la
gamme des options par rapport à leurs aptitudes, leurs capacités
et leurs intérêts, plutôt que leur sexe.
Il faut tenir compte, dans les programmes d'études de la province, de la
diversité des rôles et de la gamme des expériences, des
comportements et des attitudes qui s'offrent à tous les membres de la
société. Ce programme d'études veut assurer un contenu,
des activités et des méthodes d'enseignement impartiaux, quant au
sexe, et rédigés dans un langage inclusif. Les enseignants et
enseignantes peuvent ainsi créer un milieu exempt de
préjugés et permettant aux filles et aux garçons de
partager toutes les expériences et d'avoir les mêmes
possibilités de cultiver pleinement leurs capacités et leurs
talents.
L'enseignant ou l'enseignante joue un rôle important dans l'enseignement
des mathématiques à l'intermédiaire. La recherche indique
qu'il y a très peu de différences entre les sexes au point de vue
d'habileté en mathématiques. Mais à cause de leurs
expériences préscolaires et scolaires différentes, les
filles n'atteignent pas toujours le même niveau d'accomplissement que les
garçons au niveau secondaire et postsecondaire, surtout dans le domaine
de la géométrie et de l'orientation spatiale.
L'enseignant ou l'enseignante (la recherche indique que le sexe de l'enseignant
est un facteur minime dans l'enseignement des mathématiques) peut
influencer le succès éventuel de tous et toutes ses
élèves de plusieurs façons:
-
en faisant un examen de conscience par rapport à ses opinions, ses
attitudes et ses attentes;
-
Réfléchir aux élèves que l'on a en tête
quand on pose des questions très difficiles. Poser ces questions
à des filles.
-
en choisissant les modes coopératifs plutôt que
compétitifs pour l'organisation de l'apprentissage;
-
Les filles sont souvent plus à l'aise dans des situations où
elles peuvent s'entraider et apprendre les unes des autres.
-
É tablir très tôt des normes pour le travail en groupes
coopératifs, par exemple, on respecte les idées de tout le monde,
on s'assure que tous les membres du groupe comprennent le concept ou la
démarche.
-
Les garçons ont tendance à parler plus que les filles, à
interrompre et à faire accepter leurs idées. Organiser les
groupes pour que personne ne domine la discussion. Chacun joue un rôle
spécifique (secrétaire, animateur ou animatrice, porte-parole,
etc.) et on échange ces tâches à tour de rôle.
-
en créant une ambiance en classe qui encourage les
élèves à prendre des risques;
-
Les filles semblent avoir peur de faire des erreurs.
-
Faire souvent des activités d'estimation.
-
Assurer les élèves de leur droit à l'erreur.
-
Faire des erreurs exprès pour modéliser une attitude positive
(tout le monde fait des erreurs, on peut apprendre de ses erreurs) et une
démarche pour identifier son erreur et la corriger.
-
Demander à chaque élève de poser une question à
tour de rôle pour promouvoir l'idée qu'aucune question n'est trop
bête ou trop simple.
-
Décourager l'idée que certaines personnes ont <<la
bosse des maths>>.
-
en sensibilisant les élèves à leurs propres
préjugés par rapport à leur succès ou leur manque
de succès dans les mathématiques;
-
Quand l'interaction entre les élèves renforce des attitudes
et des comportements négatifs, on peut en discuter avec les
élèves afin de les aider à développer une meilleure
compréhension de leurs habiletés et de leur potentiel.
-
Ne pas permettre aux élèves de faire des remarques sexistes
ni de se comporter de façon sexiste à l'école.
-
en fournissant aux filles des environnements
<<protégés>>;
-
Travailler avec un ou une collègue pour créer des classes
<<unisexes>> pendant une période de trois semaines.
À la fin de cette période, discuter avec les élèves
des différences qu'ils et elles ont remarquées et essayer
d'incorporer les avantages des groupes unisexes dans la salle de classe
normale.
-
Organiser un club de mathématiques, d'échecs ou un club
informatique pour les filles.
-
Prévoir une période de la journée où les filles
auront accès aux ordinateurs sans les garçons. Trouver des
logiciels qui intéresseraient les filles, par exemple, des logiciels
pour faire la mise en page, des puzzles, des jeux d'aventure non
compétitifs.
-
en tenant compte du fait que les élèves peuvent
acquérir des connaissances et résoudre des problèmes de façon
différente;
-
Traditionnellement, les filles essaient de trouver et de suivre des
règles afin de résoudre des problèmes, tandis que les
garçons inventent des façons de les résoudre.
-
Souvent les filles préfèrent travailler
indépendamment, à leur propre rythme le travail à l'ordinateur peut parfois
répondre à ce besoin.
-
Choisir des problèmes qui peuvent avoir plusieurs bonnes
réponses ou qui peuvent se résoudre de plusieurs façons.
Souligner l'idée que, dans beaucoup de cas, il y a plus d'une
méthode pour résoudre un problème.
-
en choisissant des exemples qui proviennent du vécu des filles tout
autant que du vécu des garçons;
-
en étant attentif à son interaction avec ses
élèves et en s'assurant que chaque élève participe
activement aux activités dans la classe;
-
Faire un effort pour poser autant de questions aux filles qu'aux
garçons, pour leur donner autant de temps pour répondre et pour
poser les questions <<comment>> et <<pourquoi>> aussi
souvent aux filles qu'aux garçons.
-
Faire attention surtout aux filles qui ne parlent pas souvent, qui ne
posent pas de questions.
-
Se faire filmer en classe et observer son comportement par rapport aux
filles et aux garçons.
-
Demander à un ou une élève de compter le nombre de
filles et de garçons auxquels il ou elle pose des questions et d'avertir s'il y
a un déséquilibre.
-
en faisant comprendre aux élèves que la plupart des professions
et métiers demandent des connaissances et des habiletés
mathématiques.
-
Tirer des idées pour des activités d'articles de journal qui
ont des liens avec des carrières, par exemple, un article sur
l'écologie et des carrières reliées à la
conservation des [wetlands].
-
Inviter des conférenciers et surtout des
conférencières à venir parler des mathématiques dans leurs emplois. Faire le
lien avec ce qu'on apprend en classe.
-
Rendre explicite les liens entre les activités dans la classe de
mathématiques et l'utilisation de ces habiletés dans la vie
réelle.
-
Fournir des modèles positifs. Par exemple, faire une exposition sur
des mathématiciennes et des scientifiques. Poser des questions sur
l'exposition lors d'un test.
-
en informant les parents des filles de ce qu'ils peuvent faire pour appuyer
leur fille dans ses études des mathématiques.
Toutes ces actions supportent et renforcent le principe de
l'équité des sexes dans le contexte des mathématiques.
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